Depuis plus de 5 semaines déjà, nous nous adaptons à une nouvelle réalité: distanciation sociale, confinement, règlementation sanitaire stricte, etc. Et comme vous le savez, certains commerces et entreprises essentiels sont autorisés à opérer, tout en respectant les consignes évoquées par le Gouvernement du Québec et du Canada.

Mais qu’en est-il des métiers de l’immobilier? À quoi peut-on s’attendre dans les prochains mois pour ce secteur? Peut-on acheter une maison en période de confinement?

Prévisions du marché, déroulement des transactions immobilières, recherches de biens immobiliers; dans cet article, Assurances Multi-Risques répond à toutes vos questions sur le sujet.

Peut-on effectuer une transaction immobilière en temps de crise sanitaire?

Au tout début du confinement, alors que le François Legault affirmait que les notaires n’étaient pas un service essentiel lors de son point de presse du 24 mars, de nombreuses inquiétudes au sujet de la conclusion des ventes de biens immobiliers se sont fait sentir. Et avec raison.

Durant la même journée, le Gouvernement a finalement annoncé que les notaires étaient autorisés à poursuivre leurs activités, à condition qu’ils respectent les mesures de sécurité. Énorme soulagement pour tous ces foyers qui n’auraient pas pu prendre possession de leur nouveau bien, et qui auraient très bien pu se retrouver sans toit au moment de l’arrivée des nouveaux locataires de leur ancien logis.

Pour faciliter les choses, les notaires sont donc autorisés depuis le 1er avril 2020, à procéder à la signature d’actes notariés à distance. Nous vous conseillons donc de communiquer avec votre notaire pour savoir s’il offre cette possibilité et en savoir davantage sur cette procédure.

Visites de biens immobiliers? Oui, mais sous certaines conditions.

Même si les courtiers immobiliers et hypothécaires ne peuvent plus exercer pleinement leur métier, les suivis de contrats et promesses d’achat en cours peuvent malgré tout être effectués grâce aux différents moyens technologiques dont nous disposons aujourd’hui : vidéoconférences, signatures électroniques, visites virtuelles, etc.

D’ailleurs, depuis le 20 avril 2020, le Gouvernement autorise les activités de courtage immobilier pour les transactions immobilières dites prioritaires, c’est-à-dire celles dont la prise de possession du bien est prévue au plus tard le 31 juillet 2020; ou celles qui ont pour but de se reloger d’ici le 31 juillet 2020.

Voici les différentes conditions préalables aux visites prioritaires :

Après avoir fait signer une déclaration aux occupants et aux visiteurs, le courtier veillera à être présent et à faire respecter des règles suivantes :

    • Les occupants doivent rester à l’extérieur pendant la visite;
    • Un visiteur à la fois (avec le courtier);
    • Pas d’enfants ni de personnes âgées de 70 ans et plus lors des visites;
    • Une distance de 2 mètres minimum entre les personnes en tout temps;
    • Nettoyage systématique des mains avant et après la visite (au savon ou avec une solution désinfectante);
    • Éviter de toucher les surfaces;
    • Les surfaces doivent être désinfectées avant et après la visite (poignées de porte, sonnette d’entrées, interrupteurs, rampes, etc.).
    • Le concept de visite libre demeure formellement interdit durant la période d’urgence sanitaire, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Implication d’autres professionnels dans la transaction immobilière

Les autres professionnels agissant dans le cadre d’une transaction immobilière tel que l’inspecteur, l’évaluateur agréé et l’arpenteur-géomètre sont soumis à leurs propres règles de pratique dans le contexte de pandémie. Les courtiers devront informer tout autre intervenant de l’importance de respecter les directives des autorités publiques, dont le respect en tout temps d’une distance de 2 mètres au minimum entre les personnes et les mesures d’hygiène applicables.

Courtage hypothécaire

Pour sa part, l’exercice de l’activité du courtage hypothécaire doit s’effectuer exclusivement à distance, en télétravail, en utilisant les moyens technologiques.

(Source : https://www.oaciq.com/fr/articles/pour-assurer-des-transactions-immobilieres-securitaires-guide-des-regles-a-respecter)

Que faire si vous ne souhaitez plus vendre ou acheter ?

Dans le contexte actuel, il est normal d’être inquiet et de souhaiter retarder ou annuler votre projet d’achat ou de vente immobilière. Si vous n’aviez rien entamé comme procédure (aucune offre ou contrat signé), vous êtes libre de faire le choix qui vous incombe.

Cependant, si une offre a été acceptée, les parties étant liées par les termes de la promesse d’achat doivent respecter leurs obligations. Votre courtier immobilier pourra vous informer sur les conséquences de ne plus vouloir respecter votre engagement. Sachez toutefois que les parties peuvent s’entendre entre elles afin de prolonger les délais initialement prévus.

Quel impact la pandémie aura-t-elle sur le marché de l’immobilier au Québec?

L’année 2019, tout comme le début de l’année 2020 ont été particulièrement fortes pour le marché de l’immobilier. Mais depuis l’arrivée de la pandémie, l’économie mondiale est plongée dans une crise sanitaire dont on commence à peine à mesurer les impacts à long terme.

Difficile alors de prédire comment se comportera la relance du marché de l’immobilier au Québec. Dans un article paru dans le journal Le Devoir le 15 avril dernier, un représentant de Royal LePage s’est confié en disant « qu’une fois le choc passé, la demande, en grande partie refoulée, devrait relancer les ventes résidentielles au Québec et l’impact sous forme de baisse de prix serait contenu. »

Un marché à la baisse

Cependant, il est tout à fait possible de croire que les vendeurs, tout comme les acheteurs seront davantage retissant à l’idée de vendre ou d’acheter. L’ampleur de la situation et les dommages économiques sur le portefeuille de nombreux Québécois ne sauraient être sans conséquence.

Un déclin des prix de l’immobilier dans les semaines à venir est donc envisageable selon cette conjoncture. Le prix de maison pourrait souffrir d’un déclin qui pourrait aller jusqu’à 3,5 % dans le Grand-Montréal, ce qui correspondrait à la baisse la plus prononcée d’une année à l’autre que la région ait connue au cours des cinquante dernières années, souligne Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec. (Source : Le Devoir, 15 avril 2020)

Et pour le futur…

Tous les spécialistes du domaine de l’immobilier et de l’économie s’entendent sur une chose : l’impact réel sur le long terme dépendra de la durée ainsi que de l’ampleur de la crise que nous vivons actuellement. Plus la crise sera longue, et plus la reprise sera compliquée et difficile.

Les bas taux d’intérêt pourraient toutefois donner un petit coup de main au secteur immobilier. En effet, après deux baisses consécutives, le taux directeur a récemment atteint 0,75%. Les ménages québécois n’ayant subi aucune perte salariale pourraient donc voir leur capacité d’achat s’accroître avantageusement. Mais seul le temps nous le dira!

En ce qui concerne l’assurance des biens immobiliers, sachez que rien n’est à l’arrêt et Assurances Multi-Risques continue de travailler et veiller à ce que vous ayez les meilleures protections au meilleur prix! Pour toutes questions ou inquiétudes au sujet de vos assurances, n’hésitez pas à communiquer avec nous!