Pour sa série Entrepreneur du mois, Assurance Multi-Risques s’est entretenue avec Claudia Poulin et Dominic Dubé, fondateurs de l’entreprise Evive Smoothie. Passionné par la saine alimentation, le couple a inventé les smoothies santé en cubes surgelés à préparer sans mélangeur pour faciliter le quotidien des gens. L’entreprise ayant connu une croissance impressionnante depuis 2015, ils nous parlent de leur parcours :

 

Comment vous est venue l’idée de créer des cubes de smoothie surgelés ?

Claudia : Quand j’étais étudiante à la maîtrise en psychoéducation à l’Université de Sherbrooke, je prenais le temps chaque matin de me préparer un smoothie complet avec des ingrédients bio, des super-aliments et des protéines végétales. Et je réveillais chaque fois mes colocs avec le bruit du malaxeur ! Hi! Hi! Eux, de leur côté, sautaient souvent le déjeuner. Peu à peu, j’ai compris que se préparer un déjeuner nourrissant n’était pas évident et prenait trop de temps pour beaucoup de gens.

 

Dominic : À force d’en discuter ensemble et de réfléchir à cette problématique, nous avons eu l’idée des cubes de smoothie surgelés ! Le but était de rendre la saine alimentation accessible et aussi simple que d’attraper une barre tendre avant de partir.

 

Claudia : Au départ, j’étais la seule à utiliser nos cubes, mais ma famille et mes amis adoraient le concept. Ils en voulaient, eux aussi. Deux mois plus tard, nous avions un logo, un site web et une page Facebook et nous commencions à commercialiser notre concept !

 

 

Comment avez-vous élaboré vos recettes de smoothie ?

Claudia : Au départ, nous avions trois saveurs de smoothie : le Touk-touk, le Yogi et le Samouraï. Récemment, nous en avons ajouté trois nouvelles : l’Asana, le Pure et l’Aztèque. Toutes sont inspirées de recettes que j’aime me préparer !

 

Dominic : Aussi, pour nous assurer que nos smoothies soient assez nourrissants et répondent à différents besoins — comme être une bonne collation avant le sport ou constituer un déjeuner complet — nous avons reçu les conseils d’une nutritionniste qui nous a aidés à modifier et à bonifier les recettes.

 

Claudia : Même si nous avons recréé certaines de mes recettes favorites, nous avons eu des ratés au début… Pour réussir nos cubes de smoothie, il ne suffisait pas de mettre tous les ingrédients dans un blender et de congeler le mélange dans un moule à glaçons ! Oh non ! Disons qu’il nous a fallu perfectionner notre procédé de fabrication pour obtenir un bon résultat.

 

 

Votre nombre de points de vente est passé de 20 à 700 en l’espace de 18 mois, qu’est-ce qui vous a permis d’en acquérir autant aussi rapidement à votre avis ?

Dominic : Nous avons beaucoup misé sur le Web et les médias sociaux pour nous faire connaître. Nous y avons une belle communauté très engagée ! Aussi, l’originalité du produit y est certainement pour quelque chose. Evive, c’est carrément une nouvelle catégorie de produit en épicerie.

 

À nos débuts, nous avons donc fait un travail acharné pour rencontrer une à une les épiceries et leur présenter notre concept. Peu à peu, nous avons obtenu des « oui » et notre nombre de points de vente a grimpé. Aussi, comme nous obtenions de bons résultats là où étaient vendus nos produits, ça a donné envie à d’autres de les offrir à leurs clients.

 

Claudia : Puis, nous avons trouvé un distributeur pour nous épauler dans ce processus : la Coop Alentour. Grâce à elle, nous avons passé à la vitesse grand V ! Aussi, en plus de nos points de vente, nous avons introduit, il y a quelques mois, un système d’abonnement en ligne : les gens peuvent commander des smoothies sur notre site Web et les recevoir à leur porte à la fréquence désirée.

 

 

Claudia, tu as étudié en psychoéducation, et Dominic, en génie mécanique. Pourquoi avoir décidé que votre passion pour l’alimentation saine guiderait votre vie professionnelle plutôt que les domaines dans lesquels vous avez étudié ?

 

Claudia : En fait, au début, ce n’était pas notre objectif d’en faire une entreprise, et encore moins, d’en faire notre métier. On faisait ça pour le plaisir, on disait toujours qu’Evive, c’était notre « projet ». Puis, nous avons constaté qu’il y avait vraiment un engouement autour de notre produit : il répondait à un réel besoin. Et donc, notre nombre de points de vente ne cessait d’augmenter… À un point, ça prenait tellement de place que nous avons dû faire le choix de continuer Evive ou pas. Et nous avons choisi de poursuivre cette belle aventure !

 

 

Vos études n’ont donc aucun lien avec la gestion d’entreprise. Quel est le plus grand défi lorsqu’on se lance en affaire sans formation dans le domaine ?

Claudia : En fait, il a fallu tout apprendre ! Au départ, nous ne connaissions rien de la gestion ou du monde alimentaire. Par exemple, nous ignorions comment avoir un distributeur, chose qui nous semble si banale aujourd’hui. Et nous avons tout appris « sur le tas », sans aucune formation. Heureusement, nous avons eu la chance d’être entourés par d’excellents mentors.

 

 

En juin dernier, vous avez accepté l’offre conjointe de Caroline Néron et de Martin-Luc Archambault lors de votre passage à l’émission Dans l’œil du dragon, qu’est-ce qui a changé depuis ?

Dominic : Notre passage à l’émission a permis à beaucoup de gens de nous découvrir et a donné beaucoup de crédibilité à notre marque. En trois semaines, nous avons enregistré une croissance des ventes de 800 % et nous ne cessons d’acquérir de nouveaux clients depuis. Nous avons rapidement dû changer de local et ajouter un quart de travail de nuit. Nous avons aussi engagé six nouveaux employés pour nous aider à gérer cette croissance et nous en recruterons cinq autres dans les prochaines semaines.

 

 

Quel est votre prochain projet, votre prochain objectif ?

Claudia : Nous aimerions développer de nouveaux produits. Aussi, nous avons comme objectif d’aller chercher de nouveaux marchés dans le reste du Canada, tant sur le Web qu’en épicerie.

 

Pourquoi avez-vous choisi de travailler avec Assurances Multi-Risques?

Claudia : En toute vérité, nous faisons affaire avec AMR parce que ce sont les seuls à avoir réussi à trouver un assureur qui acceptait de nous couvrir, et ce, dès nos débuts! Alors que nos recherches personnelles étaient infructueuses, notre courtier chez AMR a pu contacter plusieurs compagnies d’assurance – dont certaines que ne nous connaissions même pas – et négocier à notre place pour que nous puissions être assurés et poursuivre nos activités.