Le monde se bat actuellement contre le COVID-19 et l’économie mondiale s’en trouve gravement affectée. Selon les dernières données, des pertes estimées à 9 000 milliards de dollars cumulés sont à prévoir pour l’économie mondiale en 2020 et 2021 à cause de la pandémie. «C’est davantage que les économies du Japon et de l’Allemagne combinées», a rajouté Gita Gopinath, l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI).
Mais quelles répercussions cette situation peut-elle avoir sur l’assurance au Canada ?
Peut-on s’attendre à une hausse généralisée du montant des primes d’assurances dans les prochains mois ? Pour répondre à cette question, nous avons interrogé M. Patrice Jean, vice-président de la région du Québec chez RSA assurances.
Si la situation actuelle pose de nombreux questionnements et inquiétudes au niveau de la santé publique et de l’économie locale et mondiale, Patrice Jean se veut rassurant au sujet de l’assurance : « Évidemment, c’est un événement catastrophique qui touche la population en général. Mais nous avons dans le domaine de l’assurance, des mécanismes qui protègent les clients et les assureurs contre les évènements de nature catastrophiques ou exceptionnels comme nous visons présentement. Ces mécanismes assurent également une certaine stabilité financière à l’industrie. Donc en toute honnêteté, il n’y a pas vraiment d’inquiétude à avoir de ce côté. »
Même s’il est un peu trop tôt pour se prononcer avec certitude, présentement l’industrie se mobilise à travers les sociétés membres du Bureau d’assurance du Canada pour retourner des économies de $600 millions aux particuliers et aux entreprises.
À l’heure actuelle, les assureurs (incluant RSA) communiquent des mesures d’allégement propres à chacun. Donc, à court et moyen terme nous nous assurons que le montant des primes d’assurance habitation et automobile demeure stable. Les consommateurs sont également encouragés à communiquer avec leur courtier pour signifier les changements comme un véhicule qui n’est plus utilisé pour aller au travail. Ce changement peut en effet représenter une économie potentielle supplémentaire. Dès le retour à la normale, vous devrez cependant en aviser votre assureur.
Mais qu’en est-il des entreprises ?
La situation est bien incertaine, et nombreux dirigeants et chefs d’entreprise se demandent si leurs assurances d’entreprise couvriront leurs pertes d’exploitation. La BAC (Bureau d’Assurance du Canada) a donc publié récemment, un communiqué concernant la COVID-19 et l’assurance commerciale. Dans ce document, la BAC explique comment les garanties sont déclenchées et comment fonctionnent les polices d’assurance pour les pertes d’exploitation.
Malheureusement, comme le mentionne Patrice Jean « pour que les couvertures soient enclenchées, il faut qu’il y ait un risque assuré à l’origine, et ce n’est malheureusement pas le cas pour une pandémie sur la grande majorité des contrats d’assurance. La couverture d’interruption des affaires existe surtout pour agir lors de dommages physiques, ou lors d’une catastrophe naturelle par exemple. Le Coronavirus qui sévit actuellement n’entre pas dans cette catégorie.»
Alors à quoi les entreprises canadiennes peuvent-elles s’attendre ?
« En règle générale, les polices d’assurance commerciale et les polices traditionnelles d’assurance des pertes d’exploitation ne couvrent pas les pertes d’exploitation ou les interruptions de la chaîne d’approvisionnement imputables à une pandémie telle que le COVID-19.» explique la BAC.
Chaque assureur offre un produit particulier qui s’adapte en fonction des besoins des entreprises selon deux formules de base : la formule Risques désignés et la formule étendue. La protection concernant les pertes d’exploitation est quant à elle offerte sous forme d’avenant. Et en la matière, trois formules sont proposées aux entreprises :
- La formule des bénéfices bruts qui ne verse des indemnités que jusqu’à ce que les biens ou les dommages soient remplacés ou réparés, ou que les stocks soient remplacés.
- La formule des profits qui continue à verser des indemnités jusqu’à ce que l’entreprise reprenne son niveau normal d’avant l’interruption (sous réserve des limites fixées par la police).
- La formule des frais supplémentaires qui est conçue pour les entreprises pouvant rester en activité pendant les périodes touchées par des pertes et/ou des dommages.
Et encore, un certain nombre de concepts et de nuances entrent en jeu, précise la BAC. Ainsi, la meilleure façon pour les entreprises de connaître les possibilités d’indemnisation ajoute Patrice Jean, c’est de contacter directement l’assureur ou le courtier d’assurance avec qui elles font affaire.
Quelle position RSA adopte-t-elle en ce moment ?
« Ce que l’on fait en tant qu’assureur chez RSA, car nous sommes évidemment conscients de la complexité de la situation, c’est d’offrir des mesures d’allégement à nos clients, particuliers ou entreprises, quant au renouvellement ou à la souscription de leurs assurances. Ainsi, nous avons communiqué avec nos courtiers d’assurances pour leur indiquer clairement notre position. »
Pour le reste, RSA assure qu’ils évaluent la situation au jour le jour et que sa clientèle sera la première informée de tous changements majeurs les concernant : « nous sommes dans un mouvement d’entraide et c’est aussi la sécurité de nos employés et nos clients qui prime actuellement.
Pour obtenir de l’information sur l’assurance commerciale et le COVID-19, rendez-vous sur le lien suivant http://www.ibc.ca/fr/on/entreprise/covid-19
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