Un récent article paru dans La Presse met en lumière les difficultés que rencontrent les conducteurs de voitures électriques du Royaume-Uni au moment d’assurer leur véhicule. Entre les assureurs qui refusent d’assurer des véhicules électriques et les primes élevées à payer pour éviter les mauvaises surprises, l’enjeu est-il le même au Royaume-Uni et au Québec?
Dans cet article de blogue, AMR Assurances Multi-Risques démystifie les raisons ayant menées à ces primes élevées ainsi que le contexte justifiant l’état de l’assurance des véhicules électriques au Québec. Et parce qu‘il y a une solution à tout problème, nos conseillers partagent de judicieux conseils pour les propriétaires de véhicules à émission nette zéro, de véhicules hybrides électriques ou encore de véhicules hybrides électriques rechargeables.
Une situation rassurante pour le Québec
André Dubuc de La Presse se veut rassurant dans son article: la situation n’est pas la même au Québec. Ce dernier s’est entretenu avec Thomas, président du conseil chez Gallagher GPL, qui assure que les montants d’assurances payés sont largement compensés par les économies réalisées sur la consommation d’essence et les dépenses liées à l’entretien du véhicule.
Dans le même ordre d’idée, Benoit Loyer, conseiller chez Desjardins assurance de dommage, souligne qu’« on donne des rabais sur les primes de véhicules à faible consommation d’essence et aux véhicules électriques ». Le Gouvernement du Québec a d’ailleurs dressé la liste des véhicules électriques admissibles à un rabais à l’achat ou à la location d’un véhicule électrique neuf.
Primes d’assurances plus élevées : les raisons
Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour expliquer ces primes d’assurances pouvant être de 10% à 20% plus élevées qu’une assurance pour un véhicule à combustion. Parmi ces raisons, Louis-Thomas Labbé identifie les suivantes :
Modèles plus chers
Bien que certains modèles de véhicules électriques soient de plus en plus abordables, il n’en demeure pas moins qu’acheter un véhicule électrique neuf risque de coûter plus cher. Ajoutons également que les voitures électriques sont munies de technologies avancées (pensons aux véhicules dont la conduite est semi-autonome ou entièrement autonome) qui augmentent nécessairement la valeur du véhicule et, conséquemment, la prime d’assurance à payer. Toutefois, bien que les véhicules électriques en intègrent souvent, Benoît Loyer « fait valoir que c’est la technologie embarquée à bord du véhicule qui fait monter le montant des sinistres, pas que la voiture soit électrique ».
Pour davantage de détails sur ce qui influence le prix de votre police d’assurance, consultez notre article sur le sujet.
Délais de livraison et problèmes d’approvisionnement
En effet, si un véhicule électrique nécessite une réparation, les délais de livraison des pièces seront plus longs en raison du nombre encore peu élevé (quoique croissant) de véhicules électriques présents sur les routes du Québec. Les délais de livraison engendrent, à leur tour, des problèmes d’approvisionnement lors de la réparation ou du remplacement de pièces.
Pénurie d’emploi
Malheureusement, le secteur de la mécanique automobile n’échappe pas à la pénurie d’emploi qui perdure actuellement. Daniel Breton, porte-parole de Mobilité Électrique Canada, ajoute également que la formation des mécaniciens, des réparateurs et des débosseleurs est un enjeu qui pèse dans la balance puisque ces derniers doivent se former pour être en mesure de réparer adéquatement des véhicules électriques.
Entre mythes et réalité : AMR fait la part des choses
En accord avec M.Breton, AMR Assurance Multi-risques souhaite faire la lumière sur les mythes qui circulent sur les véhicules électriques.
Plusieurs histoires circulent au sujet de problèmes rencontrés avec des véhicules électriques: batteries qui s’enflamment, collision causant une perte totale en raison de l’état de la batterie, etc.Toutefois, ces affirmations sont fausses, indique Daniel Breton, porte-parole de Mobilité Électrique. Il appuie ses propos en citant des données suédoises rapportées par la publication Motor Trend en juillet dernier et souligne que « [l]es dernières statistiques indiquent que le véhicule à essence a 29 fois plus de risques de prendre feu qu’un véhicule électrique ».
L’importance du courtier d’assurance spécialisé
En tant que conseiller, notre priorité est de guider nos clients vers des assureurs offrant des primes d’assurances qui correspondent réellement à leurs besoins. Un assureur spécialisé veillera à couvrir les particularités de votre véhicule électrique pour que vous n’ayez pas de mauvaises surprises!
AMR Assurances Multi-risques vous suggère également de trouver votre assureur avant l’achat de votre véhicule électrique. Ainsi, vous serez déjà informé du montant approximatif de vos assurances et vous pourrez ajuster votre budget en fonction du montant à payer.
En conclusion
Plusieurs raisons expliquent le coût d’une assurance pour véhicule électrique: délais de livraison, problèmes d’approvisionnement, pénurie d’emploi, etc. Toutefois, les experts du domaine nous le confirment: les montants payés en assurances sont largement compensés par les économies sur la consommation et les dépenses liées à l’entretien, comme le souligne cet autre article paru dans La Presse.
Par ailleurs, Statistiques Canada a calculé que « 21% des véhicules neufs enregistrés au Québec au cours du 2e trimestre 2023 sont à émission nette zéro ou hybrides électriques ou encore hybrides électriques rechargeables ».