Chaque mois depuis 3 ans, vous voyez passer dans votre boîte courriel ou sur les médias sociaux nos entrepreneurs du mois. Chaque mois depuis 3 ans, vous avez pu découvrir, grâce à ces entrevues, les hommes et les femmes se trouvant derrière plus de 30 entreprises de la région.
Et aujourd’hui, l’article que vous avez sous les yeux marque la fin de cette série. Pour clore le tout en beauté, Assurances Multi-Risques vous réserve donc une entrevue un peu spéciale : cette fois, ce sont Christopher Johnson et Marie-Eve Fréchette qui se sont prêtés au jeu ! Ils vous font découvrir l’histoire d’AMR, de ses débuts modestes à sa récente transaction avec Wawanesa, en passant par leur équipe, dont ils sont tellement fiers.
Christopher, qu’est-ce qui t’a poussé à ouvrir ton propre cabinet de courtage d’assurance ?
Christopher : Avant de démarrer Assurances Multi-Risques, j’ai travaillé chez un assureur direct pendant cinq ans. Déjà, à ce moment, j’avais à cœur mes clients, et je me trouvais donc limité de ne pouvoir leur offrir qu’un seul produit d’assurance ou de ne pas pouvoir les défendre auprès de leur assureur puisque cet assureur était mon employeur.
Je voulais avoir le droit de faire ses choses, et je voulais les faire à ma manière, sans limites et sans compromettre mes valeurs. Avoir ma propre entreprise me permettait d’être libre et d’exploiter mes idées de A à Z. Aussi, le côté créatif du démarrage d’une entreprise m’attirait beaucoup.
Marie-Eve : Il faut dire également que Christopher avait vraiment une forte fibre entrepreneuriale !
Comment se sont déroulés les débuts de l’entreprise ?
Christopher : L’entreprise a connu des débuts très modestes. Au départ, je travaillais depuis notre appartement et je n’avais rien : pas de téléphone, de bureau, d’ordinateur, etc. J’ai dû tout me procurer, même les choses les plus anodines. Le cabinet n’avait même de nom !
Évidemment, je n’avais pas non plus de contrats avec des assureurs, et j’ai dû trimer dur pour en obtenir comme mon volume de client était encore très petit. Pendant des années, je ne me suis pas versé de salaire ! Les entrepreneurs qui lisent ceci sauront que tout ça fait partie du jeu quand on prend le risque de se lancer en affaire…
Marie-Eve : Christopher a travaillé seul à la maison pendant trois ans. À ce moment, j’étais sa partenaire de vie, mais pas sa partenaire d’affaires. J’étais donc là pour l’encourager et croire en lui, mais je ne travaillais pas à proprement dit avec lui. Je me suis jointe à l’entreprise en 2012, mais avant moi, deux autres employés, qui travaillent encore pour AMR à ce jour, se sont ajoutés : François Bélanger et Éric Maisonneuve.
À mon arrivée dans l’entreprise, ma mission a été d’introduire de la structure, au niveau technologique surtout, pour permettre à Christopher de se concentrer davantage sur le développement du cabinet. J’ai donc travaillé à l’automatisation de plusieurs processus comme le paiement des assureurs, les payes des employés, etc. Bref, j’ai fait en sorte que notre système informatique soit exploité à 100 %. À partir de là, nous nous sommes mis à embaucher davantage.
Qu’est-ce qui différencie AMR des cabinets de courtage en assurance ?
Marie-Eve : Je considère que nous sommes un cabinet vraiment unique ! L’ambiance ici est familiale et décontractée. Nous connaissons tous nos employés personnellement et nous leur accordons une grande confiance. Aussi, notre objectif est que chacun ait sa propre couleur au niveau de sa façon d’interagir avec les clients, c’est-à-dire que tous puissent travailler selon leur méthode s’ils arrivent au résultat escompté en fin de compte.
Aussi, oubliez les complets ! Les employés peuvent porter des jeans. Nous n’avons pas de code vestimentaire strict. Nous offrons aussi des conditions qui surpassent celles de nos compétiteurs : d’excellents salaires, plusieurs semaines de vacances par année, etc.
Christopher : Je dirais aussi que la qualité du service que nous offrons à nos clients nous permet de nous démarquer. Nous avons des ententes avec plusieurs compagnies d’assurance à courtage (plus de 30). Et comme nous sommes 100 % indépendants, nous sommes libres de leur offrir plusieurs choix de façon tout à fait impartiale.
Aussi, en cas de réclamation, nous pouvons assurer les communications avec l’assureur au besoin, et même, défendre les intérêts de nos clients ; comme si c’était notre propre dossier. Nous n’avons pas de compte à rendre aux compagnies d’assurance. Alors, nous agissons comme de véritables chiens de garde !
Pourquoi est-ce si important pour vous de préserver l’indépendance du cabinet ?
Christopher : À mes yeux, un courtier se doit d’offrir du choix à ses clients et d’être entièrement impartial pour leur proposer le meilleur. Pour ça, il ne doit être attaché à aucune compagnie d’assurance ! Il doit être neutre. S’il a des comptes à rendre à un assureur, alors il se met à représenter ses intérêts à lui, pas ceux de son client. Il ne peut donc plus remplir sa mission première.
En octobre dernier, vous avez conclu une importante transaction grâce à laquelle vous avez acquis plus de 12 000 nouveaux clients appartenant auparavant à Wawanesa. Quels changements cette croissance importante a-t-elle apportés au sein de l’entreprise ?
Marie-Eve : Cette transaction a vraiment transformé le cabinet ! Non seulement nous avons accueilli un volume important de nouveaux clients, mais nous avons également ouvert un second bureau à Granby et nous avons développé notre marché dans l’Est de Montréal. Pour nous adapter à cette nouvelle réalité, il a fallu accueillir (et devrons encore accueillir) de nouveaux courtiers au sein du cabinet, faisant grandir notre belle équipe, et améliorer nos procédures à l’interne pour devenir plus efficaces. Aussi, nous offrons maintenant plus de choix à nos clients comme nous proposons les produits d’assurance de Wawanesa. Cela nous permet d’encore mieux remplir notre mission en tant que courtier.
Christopher : Et dans l’industrie, ça nous a donné beaucoup plus de crédibilité. Disons, en bon français, que ça a « flashé » !
Comment êtes-vous parvenu à signer cette entente avec Wawanesa ainsi que 10 autres cabinets de courtage ?
Marie-Eve : AMR a été sélectionné en grande partie grâce à l’impressionnant curriculum de Christopher et à son implication dans l’industrie entre autres en tant que président dans plusieurs associations et organisations comme le Regroupement des cabinets de courtage en assurance du Québec, L’association de la relève en assurance du Québec en Estrie, la Jeune chambre de commerce de Sherbrooke et l’Association des anciens et anciennes du Séminaire de Sherbrooke, etc.
Christopher : Mais cette belle réussite est loin de reposer entièrement sur moi ! Il faut dire aussi que le cabinet répondait à tous les autres critères, en matière d’indépendance et de technologies entre autres. Et sans le bon travail de nos employés dévoués, ça n’aurait pas été possible non plus…
Assurances Multi-Risques célébrait ses 10 ans en 2017. Le cabinet a maintenant près de 12 ans ! Quelles sont vos plus grandes fiertés depuis ses débuts ?
Marie-Eve : Un moment où je me suis vraiment dit « wow », c’est quand on a déménagé dans nos bureaux sur la rue King, l’artère principale de la ville. D’être situé à côté de toutes ces grosses entreprises établies depuis des années, c’est pour nous un signe de réussite.
Christopher : Évidemment, on ne peut pas passer sous silence la signature de notre entente avec Wawanesa dont nous venons tout juste de parler.
Marie-Eve : Mais notre plus grande fierté reste hors de tout doute notre équipe. Nous sommes tellement fiers d’avoir réussi à bâtir une équipe heureuse, dévouée et motivée ! C’est comme une famille. Nous aimons nos employés et nous sommes fiers d’eux. Puis en retour, ils embarquent toujours dans nos idées et nous supportent dans la croissance du cabinet. Ils croient en l’entreprise autant que nous !
Quels sont vos projets et vos objectifs pour le futur ?
Christopher : Toujours poursuivre la croissance ! Acquérir de nouveaux clients, embaucher de nouveaux employés, etc.
Marie-Eve : Et peut-être faire une nouvelle acquisition, qui sait !
Comme mentionné, cet article est le dernier de votre série Entrepreneur du mois. Dites-nous pourquoi il était important pour vous de la lancer au départ.
Christopher : En tant qu’entrepreneur, je trouve important de soutenir l’entrepreneuriat local. Ça fait partie de mes valeurs de soutenir les autres entrepreneurs de la région. Avec cette série d’articles, je voulais donc faire rayonner les gens qui se trouvent derrière les entreprises de Sherbrooke et des alentours, et mettre l’emphase sur les PME qui font rouler notre économie locale et créent de l’emploi chez nous.
Marie-Eve : Nous espérons également que cette série a permis aux gens et aux entrepreneurs de la région de découvrir les produits et services dont ils peuvent bénéficier localement grâce à d’autres entrepreneurs comme eux, en allant chez Bureau & Bureau plutôt que chez Ikea, par exemple. Peut-être ces articles ont-ils aussi réveillé un entrepreneur qui sommeillait jusque-là !
Un petit mot de Christopher et Marie-Eve
Cette entrevue marque la fin de la série Entrepreneur du mois. Nous tenons donc à remercier sincèrement tous ceux qui nous ont lu à travers les mois ; nos partenaires, nos fournisseurs, nos clients, et même, nos futurs clients et employés, qui sait ! Un merci tout spécial aussi à Cake Communication pour la rédaction des articles.